L’expérience acquise au cours de nombreux projets nous a permis de mettre en lumière les bonnes pratiques suivantes :
En matière de stratégie de gestion des terminaux, l’entreprise doit avant tout trouver le bon compromis entre l’optimisation des coûts et le risque de ne pas pouvoir communiquer avec tous ses collaborateurs. L’expérience montre que mélanger ByoD et dispositifs partagés constitue en l’occurrence une bonne approche. Les personnes qui le souhaitent peuvent accéder à tout moment et en toute sécurité aux informations professionnelles avec leur appareil personnel. Les autres collaborateurs bénéficient de cette possibilité par le biais de la borne informatique mise à disposition par l’entreprise.
Dans le domaine de la gestion des identités des Frontline Workers, on privilégie aujourd’hui leur intégration dans les systèmes IAM (Identity and Access Management) en service. Cette méthode est particulièrement adaptée lorsque l’entreprise a de fortes attentes en matière de sécurité et qu’elle requiert parallèlement une grande flexibilité dans la mise à disposition de diverses applications pour ses équipes de terrain. Une connexion simplifiée n’est envisageable que si l’accent est mis sur la communication et l’interaction avec les personnels de terrain via la plateforme Teams. Sur le plan de la sécurité, il n’est pas non plus judicieux de continuer à utiliser les identités partagées. Ce principe doit être progressivement et entièrement remplacé.
Les responsables du projet d’intégration des équipes de terrain doivent associer le comité d’entreprise dès son lancement, afin de l’informer dès le départ des tenants et aboutissants du projet. L’expérience montre qu’une implication tardive des représentants du personnel entraîne des retards, voire un blocage complet de la mise en œuvre. Le comité d’entreprise est naturellement particulièrement sensible à la question du ByoD, même si certains collaborateurs aiment pouvoir se servir de leurs propres terminaux pour accéder le plus facilement possible à l’information et aux applications.
Lors des déploiements internationaux, les enjeux liés au comité d’entreprise et au ByoD s’avèrent généralement être une préoccupation purement allemande. Dans d’autres pays, notamment dans les pays anglo-saxons et en Asie, le ByoD est nettement plus répandu. La mise en place rapide d’un projet pilote devrait, si possible, commencer par là. Les obstacles à la conformité étant moindres, l’entreprise peut se consacrer aux aspects techniques et sécuritaires. Il s’agit notamment de séparer les données via des conteneurs ou d’empêcher l’employeur d’accéder au téléphone portable du salarié.
Généralement, la solution optimale pour chaque entreprise, c’est une solution adaptée sur mesure à ses besoins. C’est pourquoi, dans un premier temps, il convient d’harmoniser les scénarios d’usage. Simultanément, il faut aussi directement anticiper l’avenir proche afin que l’entreprise ne soit pas obligée de changer d’objectif à la première évolution de la situation. Sur cette base et en accord avec les exigences de sécurité de l’organisation, il est alors possible d’établir un plan d’aménagement technique concret au service des personnels de terrain. Dans le cadre de ce processus, on peut aussi optimiser l’intégration des instances concernées, comme le comité d’entreprise.